Que retenir du sixième Vendée Globe ? Le magistère de Michel Desjoyeaux, qui devrait arriver en vainqueur, dimanche ? La casse ? La relative absence de régate promise par tous les observateurs au départ ? Revue en cinq chapitres qui éclairent cette édition.
Un «Prof» au sommet
La cadence ? «Soutenue, très soutenue… constate Jean-Yves Bernot, routeur, marin et météorologue. J'ai le sentiment qu'il y a eu, à un moment, un pacte de non-agression. Qui a tenu jusqu'au moment où Michel est rentré dans le jeu. Alors tout a volé en éclats.» Au final, Desjoyeaux devrait parcourir 1 100 milles de plus que Riou, vainqueur de l'édition précédente, mais boucler son tour du monde en quatre-vingt-quatre jours contre quatre-vingt-sept il y a quatre ans. Pourquoi Desjoyeaux va-t-il plus vite en partant après les autres (quarante heures) ? Simplement parce que son bateau est léger et puissant ? «Non, Mich' est un grand préparateur, tout comme Loïck Peyron. Il connaît les mers du Sud. Il a déjà gagné cette course. Il était au sommet en partant. Préparé comme l'étaient tous les gars de Port-la-Forêt. Il est fluide et possède une incroyable niaque. Il ne lâche jamais…» avance Jean-Luc Nélias, responsable technique de Veolia (Roland Jourdain). Qui poursuit : «La cadence, c'est lui qui l'a imprimée. C'est lui le grand guerrier qui sort vainqueur du grand combat. C'est la prime au métier. Michel est sorti vainqueur des trois examens du large : technique, psycho