Finies les années dorées du ski français et des skis français. Alors que l'équipe de France se cherche des nouvelles stars, la crise blanche a aussi frappé les fabricants historiques que sont Rossignol et Salomon. «C'est l'ensemble de l'industrie du ski qui est touchée, affirme Christian Frison-Roche, directeur course chez Salomon. Il y a deux ans, l'année sans neige a fait baisser les ventes de skis neufs de près de 40 %. Il se vendait entre 6 et 7 millions de paires de skis par an dans le monde, aujourd'hui c'est tombé à 3,5.» Et tous les fabricants sont touchés.
En novembre, la dernière paire de skis Salomon fabriquée en France est sortie de l’usine de Rumilly, en Haute-Savoie. La production de la marque, aujourd’hui propriété du groupe finlandais Amer Sports (Atomic, Wilson, etc.), s’est retrouvée délocalisée à Altenmark, en Autriche, et en Roumanie.
Pertes. Aujourd'hui ne demeure en France qu'un site de production de skis, à Sallanches (Haute Savoie). Une position symbolique au pied du mont Blanc. C'est de là que sortent des planches siglées Rossignol ou Dynastar: 400 000 paires par an. Dont celles qui équipent Jean-Baptiste Grange, Julien Lizeroux ou Marie Marchand-Arvier, deuxième du super G des Mondiaux à Val-d'Isère, hier (lire encadré). Ce qui n'a pas empêché le PDG, Bruno Cercley, de décréter deux mois de chômage technique qui ont démarré hier, en même temps que les championnats du monde. Car malgré une saison d'enneigemement excep