Les ligues des sports professionnels ont peur. La Cour des comptes préconise, dans son rapport annuel publié mercredi, de supprimer totalement le droit à l’image collective (DIC). Un dispositif fiscal, en vigueur depuis février 2005, qui permet d’exonérer de charges sociales (salariales et patronales) jusqu’à 30 % de la rémunération brute des professionnels du football, rugby, basket, hand et volley.
Pourquoi ce droit à l’image collective ?
Pour répondre aux pleurnicheries des patrons de clubs de foot, criant à la concurrence déloyale de la part de leurs rivaux européens. Jean-François Lamour leur a alors accordé ce cadeau en leur permettant d'augmenter les salaires des joueurs. «Afin de limiter le départ des meilleurs talents vers les autres pays européens, où la fiscalité est plus avantageuse», explique Philippe Diallo, directeur de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF).
Qu’est-ce que ça coûte ?
1 267 sportifs en ont bénéficié en 2008 (639 footballeurs, 492 rugbymen et 136 basketteurs) pour un coût qui ne cesse de croître : 13,3 millions d'euros en 2005, 21,2 en 2006, 26 en 2007 et 32 autres l'an passé. Soit un total de 95 millions d'euros. Car l'Etat doit compenser le manque à gagner de la Sécu. Et paie donc une partie du salaire des sportifs professionnels depuis quatre ans. «Cette aide est désormais supérieure, à elle seule à l'ensemble des crédits budgétaires destinés au sport amateur, ou bien à la somme des crédits consacrés à la lutte contre le dopage et à la reconversion professionnelle des sporti