Vendredi matin, le XV de France s’est envolé pour Dublin avec probablement dans les têtes un sentiment mêlé d’espoir et d’appréhension. Ce samedi, débute le Tournoi des six nations, immuable cénacle européen du ballon ovale. Dispatchés sur 5 week-ends, jusqu’au 21 mars, 15 matchs permettront d’établir une hiérarchie au mitan de deux Coupes du monde.

Un favori ? «Depuis que je joue, j'observe que les écarts sont de plus en plus serrés, notait le troisième ligne de Biarritz Imanol Harinordoquy, en préparation cette semaine à Marcoussis. Mais il faut aussi souligner que c'est très rarement le même pays qui remporte deux années consécutives le Tournoi», complète le plus capé des avants tricolores. «Un favori ? Nous, suggère l'ailier de Clermont Julien Malzieu, avec un sourire masquant en partie son degré de conviction… Mais le pays de Galles, qui semble sur une bonne lancée après une série de matches costauds, pourrait être l'adversaire le plus dangereux.»

Embûches. Alors, au sortir d'une troisième place l'an dernier, où va l'équipe de France dans tout ça ? Pour l'heure, à Croke Park, répondent entraîneurs et joueurs à l'unisson, conscients que le défi irlandais surmonté - ou pas -, d'autres embûches se présenteront à eux jusqu'au déplacement en Italie, terme de la compétition et premier jour d'un printemps comme synonyme escompté d'un renouveau que beaucoup appellent de leurs vœux depuis la prise de fonction de Marc Lièvremont,