Daniel Carter avec les All Black, Butch James pour les Springboks champions du monde en 2007, Jonny Wilkinson avec l'Angleterre en 2003… Derrière le pack de toutes les grandes nations de rugby rôde un demi d'ouverture indiscutable qui carbure à quinze points minimum par match. Toutes ? Non. Une équipe résiste encore et toujours : la France. Qui cherche toujours un numéro 10 qui figurerait parmi les meilleurs du monde à ce poste clé. «L'ouvreur, c'est pourtant le joueur le plus important d'une équipe, explique Pierre Albaladejo, 34 sélections à ce poste dans les années 60. Comme il est placé dix mètres derrière ses avants, il a une vision périphérique. C'est lui qui voit où se situe le point faible de la défense adverse, s'il faut passer au-dessus avec le pied, ou pas, de quel côté il faut attaquer. Bref, en un mot comme en cent, c'est le stratège de l'équipe.»
Mal tricolore. Contre l'Irlande, c'est au Parisien Lionel Beauxis, 23 ans, champion du monde des moins de 21 ans en 2006, que le sélectionneur a confié les clés du camion bleu. «C'est peut-être le grand 10 de l'équipe de France pour aujourd'hui et pour demain, espère Marc Lièvremont. Parmi tous nos ouvreurs, c'est le seul qui soit un peu anglo-saxon, avec un gros sang-froid et un excellent jeu au pied. Mais ce n'est pas qu'un pied, c'est aussi un joueur très technique, capable de faire jouer ses partenaires. Il a toutes les qualités pour devenir un grand ouvreur.»
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