Le Canadien John Kucera n'était jamais cité parmi les vainqueurs potentiels. Mais une descente des championnats du monde, c'est un défi du genre «ça passe ou ça casse» qu'en général, les sportifs nord-américains aiment relever. Une course où le moindre doute, le plus infime complexe, condamne le skieur avant même le départ. Samedi, dans la cabane de départ de la Face de Bellevarde, Kucera n'était troublé par aucun de ces sentiments. «Je n'ai pas trop regardé les prévisions de la météo, mais je savais que partir tôt [avec le dossard numéro 2, ndlr] allait me procurer un grand avantage et que la piste allait évoluer après moi. Il fallait attaquer de haut en bas. C'était tout ou rien.»
«Crazy Canucks». Hormis le faux suspens concernant Walchhofer (lire ci-dessous), seuls les Suisses Cuche (deuxième à 4 centièmes) et Defago (qui allait chuter) ont inquiété le jeune homme de 24 ans qui n'était pas né lorsque les «Crazy Canucks» dynamitaient le cirque blanc dans les années 70, mais qui affirme s'être inspiré de cette bande de descendeurs un peu extrêmes pour devenir le premier Canadien champion du monde (1). Ce titre écrit peut-être le premier chapitre de la carrière de Kucera qu'il espère enrichir chez lui, lors des JO de Vancouver, dans un an. Voilà son véritable objectif et celui de l'équipe canadienne. Ce qui explique sans doute la retenue avec laquelle il racontait un peu de sa vie samedi, une fois descendu de son podium et d'un nuage qui ava