Non, Diego n’est pas que ce petit gros en survêt avec une coupe de cheveux années 70 et des diamants à chaque oreille. Son œil pétille toujours, de cet éclat de malice qui nous rajeunit de vingt ans. Maradona, 48 ans, est depuis dimanche soir à Marseille, pour un match amical de l’Argentine contre la France ce soir (1) et plus rien d’autre ne compte dans la cité phocéenne. En haut de la Bonne Mère, la statue de la Vierge dorée, une de ses fans, lui a momentanément laissé sa place. De là, la main de Dieu salue la foule : même pour les plus jeunes qui ne l’ont jamais vu jouer, la star de l’équipe d’Argentine, c’est lui, le sélectionneur. Pas Messi ou Tevez, les joueurs.
A Marseille, on l'attendait depuis vingt ans. «Je suis reçu ici comme si j'avais joué à l'OM. J'ai failli y venir.» En 1989, alors qu'il était à Naples, Diego aurait pu signer avec Tapie. «Tout était prêt, le contrat était fait. J'ai discuté avec le président de Naples. On jouait la coupe UEFA. Il m'a dit : "Si on gagne, tu peux jouer à Marseille".» Naples a gagné, mais Diego n'est pas venu. «Le président s'est levé du mauvais pied ou il a pris la mauvaise pilule, et il a dit non.»
Gratuits
Hier, les mots de Diego étaient gratuits. Début 2008, le mensuel So Foot avait sondé sa garde rapprochée pour une interview. Premier devis : 5 000 dollars (3 800 euros). Second, via un autre intermédiaire : 10 000 dollars. Avec cette précision : «Vos confrères japonais ont lâché