S'il faut vraiment trouver un motif de satisfaction à la défaite de Dublin, c'est bien d'offrir un bel enjeu à ce FranceEcosse qui en manquait un peu sur le papier. Vexés de leur prestation face aux Irlandais, durement secoués par l'encadrement, les joueurs français se sentent au pied du mur, un état d'esprit qui leur réussit généralement. Samedi après-midi, ils auront à coeur de démontrer que leurs défaillances dans le combat, certes contre une quinzaine de gaillards verts de rage, n'ont été qu'un regrettable accident de parcours. «C'était vexant et agaçant, rabâchait Thierry Dusautoir cette semaine à Marcoussis. C'est une évidence: on était trop nombreux ou pas assez sur les rucks. Tout le monde attend énormément de nous sur le plan du jeu, encore faut-il ne pas oublier de rester lucide sur les phases de combats.». Bref, les Ecossais, à la ramasse pendant près d'une heure la semaine dernière contre les Gallois, risquent de faire les frais de l'honneur bafoué du pack français. Du moins, faut-il l'espérer car si le XV de France crame sa seconde carte cet après-midi, il aura évidemment perdu le tournoi mais aussi toute crédibilité. Or, même si les Ecossais présentent le profil idéal de la victime expiatoire, les choses ne seront pas faciles.
Ambitieux. Car les Français ont sur les bras trois chantiers difficilement compatibles les uns avec les autres. En premier lieu, les Français sont attendus au tournant d’un fond de jeu ambitieux derrière lequel ils cavalent depuis