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Libération

En Belgique, le code attaqué en justice

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Un collectif de 65 athlètes porte plainte pour «intrusion dans leur vie privée».
publié le 17 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 février 2009 à 6h51)

C'est à la Belgique que l'on doit l'arrêt Bosman, autorisant la libre circulation des joueurs de foot depuis quatorze ans. Alors comment faut-il interpréter la fronde de quelques dizaines de sportifs flamands contre les dispositions du code antidopage ? Selon le syndicat Sporta, 65 sportifs belges et/ou résidants en Flandre (footballeurs du FC Malines, volleyeurs du club de Roulers et coureurs belges et néerlandais de la formation Quick Step) ont entamé une action en justice contre la communauté flamande pour «intrusion dans leur vie privée». Une requête en annulation a été introduite début janvier au Conseil d'Etat. Elle devrait «normalement» être jugée dans les six mois. «Nous sommes en faveur des contrôles mais il faut changer la manière, explique Stijn Boeykens, le conseiller juridique de Sporta. Par mesure de facilité, nous n'avons présenté que 65 dossiers pilotes mais en réalité, nous agissons au nom d'un nombre bien plus élevé de sportifs mécontents.» Vraiment «mécontents» de ces nouvelles dispositions ? Pas tous.

L'athlète Kim Gevaert, par exemple, racontait dans le Soir avoir été contrôlée «une bonne demi-douzaine de fois» durant les sept premiers mois de 2008 «et parfois à deux reprises la même semaine !» La sprinteuse belge, de langue maternelle flamande, n'a jamais considéré la visite des contrôleurs comme «intrusive» et affirme «ne pas comprendre la fronde des sportifs flamands». Sti