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Libération
Interview

Le microcosme au micro

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Sur la question des contrôles, les sportifs ne parlent pas d’une seule voix.
publié le 17 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 février 2009 à 6h51)

Les tennismen espagnol et écossais Rafael Nadal et Andy Murray, respectivement numéro 1 et numéro 4 mondiaux, ont été les premiers à s’agacer contre la nouvelle réglementation de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Mais la fronde des sportifs n’est pas générale. Ainsi, même s’ils trouvent cette règle contraignante, certains athlètes comme la tenniswoman française Alizé Cornet, le nageur tricolore Fabien Gillot ou le tennisman suisse Roger Federer sont favorables à la localisation.

Andy Murray (tennis)

« Le contrôleur a insisté pour me regarder pisser dans le flacon, avec mon pantalon sur les chevilles.»

«Ces nouvelles règles sont si draconiennes qu’elles rendent presque impossible une vie normale. J’ai eu une visite d’un contrôleur chez moi à 7 heures du matin, juste après mon retour d’Australie. Je me suis réveillé sans savoir vraiment où j’étais, ressentant fortement les effets du décalage horaire. Cela m’a semblé ridicule, puisque j’avais été contrôlé quatre jours plus tôt, tout de suite après ma défaite à l’Open d’Australie. Le responsable qui est venu chez moi a insisté pour me regarder fournir un échantillon d’urine, avec littéralement mon pantalon aux chevilles.»

Rafael Nadal (tennis)

« J’ai l’impression d’être un criminel. Même ma mère ne sait pas où je me trouve chaque jour.»

«Ce n’est simplement pas juste d’être ainsi persécuté. Nous avons l’impression d’être des criminels. Même ma mère ne sait pas où je me trouve chaque jour. Ce n’est pas évident de savoir parfois où