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Libération

Les Mondiaux en Corée du Sud tournent à la mauvaise blague

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Athlètes russes dopés, menaces, public absent : la compétition en Corée du sud est un fiasco.
L'Allemand Christoph Stephan après avoir franchi la ligne d'arrivée du 20 km hommes, à Pyeongchang. (REUTERS)
publié le 18 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 février 2009 à 6h51)

Menaces de mort. Parcours bouclés sans croiser le moindre spectateur. Suspensions pour fait de dopage en série. Menaces de boycottage. 10°C un jour, -15°C le lendemain. Et pour couronner le tout, manque de neige : les championnats du monde de biathlon, qui se disputent depuis samedi à Pyeongchang (Corée du Sud), tournent à la farce vaguement macabre.

On récapitule. Vendredi, les Mondiaux sont lancés en fanfare avec trois cas positifs russes de grand prestige : Ekaterina Iourieva, leader de la Coupe du monde, Albina Akhatova, championne olympique en titre du relais, et Dmitry Iaroshenko, double champion du monde en relais. Rien que du lourd ! Et l'Union internationale de biathlon (IBU), par l'intermédiaire de son président Anders Besseberg, de dénoncer tout haut ce que les autres osent à peine murmurer : «Des opérations systématiques de dopage touchent l'une des équipes les plus fortes du monde.»

«Perturbé». Suivez son regard. Mais ne dites rien : dès qu'un athlète nomme la grande Russie, il reçoit des menaces de mort. «C'est arrivé à Simon Fourcade, explique à Libération Christian Dumont, directeur sportif français du biathlon, depuis la Corée du Sud. Il a écrit une tribune sur son site Internet dans laquelle il estimait anormal qu'il y ait du dopage dans son sport. Tout de suite après, il a reçu des menaces de la part de fans russes. Il l'a très mal vécu. Ça l'a perturbé pendant trois jours. Tout s'est calmé après l'analyse de l