John Mensah a parlé. Dans L'Equipe d'hier, le défenseur ghanéen de Lyon est revenu sur les insultes racistes dont il fut victime dimanche, lors de la première période de Lyon-Le Havre (3-1). «C'est la première fois que cela m'arrive. Je ne sais pas pourquoi [l'auteur des insultes]a fait ça. C'est un match de foot.» Le fait que le supporteur qui l'a insulté s'est excusé et a affirmé être sous l'emprise de l'alcool au moment des insultes ? «Cela n'explique rien. Il m'a gâché mon métier. Je n'ai plus envie. Après le match, je n'avais envie que d'une chose : retrouver mon pays, le Ghana. Oublier tout ça.» Son agent l'en a dissuadé. Comme il l'en a dissuadé en septembre, quand Mensah avait brutalement été interpellé - le joueur a affirmé avoir eu un pistolet sur la tempe - en pleine nuit par la police lyonnaise.
Le Ghanéen en avait beaucoup parlé depuis. Il n'oubliera pas non plus sa soirée de dimanche. «Kader [Keita, son coéquipier, ndlr] m'a dit à la mi-temps que je devais passer au-dessus, que je ne devais pas faire attention aux insultes. Le coach m'a fait comprendre que j'étais un joueur important, qu'il comptait sur moi. J'ai accepté de repartir pour la deuxième mi-temps. Je n'aurais pas dû. Je n'avais pas la tête au jeu. J'étais choqué. Après, je prends un rouge que je trouve sévère.» Le Ghanéen dédouane au passage son club, qui a regretté - par la voix de son président, Jean-Michel Aulas - de ne pas avoir alerté assez t