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Affaire Puerto : la justice espagnole dans la poche de Valverde ?

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Dopage . Un juge a refusé de livrer du sang suspect aux autorités italiennes.
publié le 19 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 19 février 2009 à 6h52)

Alejandro Valverde, suite et pas fin. Le cycliste espagnol doit être entendu aujourd'hui par le Comité national olympique italien (Coni) dans l'affaire dite «Puerto» (lire ci-dessous). Mais la poche de sang saisie chez le Dr Eufemiano Fuentes et marqué «Piti» (du nom du berger allemand de Valverde, ce qui avait conduit les enquêteurs à soupçonner le Murcian), qui pourrait confondre l'intéressé, ne sera pas remise aux autorités italiennes : c'est ce qu'a décidé hier le juge Antonio Serrano, du tribunal de Madrid. Ce sang restera conservé dans les frigos de la justice espagnole. Cette dernière semble y tenir comme s'il s'agissait d'un tableau de Velasquez. L'Union cycliste internationale (UCI) l'avait réclamé dans le passé. Serrano avait alors déjà dit non.

Pièce boulevardière. L'affaire Puerto, c'est le dopage sanguin, Ivan Basso et Jan Ullrich confondus en 2006. Dès le début, le nom de Valverde est abondamment cité. Depuis lors, le coureur de la Caisse d'Epargne, qui s'est adjugé l'an passé pour la deuxième fois Liège-Bastogne-Liège, s'est toujours tenu à d'intangibles principes. Piti ? Connais pas. Le dopage ? «Je ne parle que de vélo, ce sport si dur et si beau.» Ou tantôt «si beau et si dur».

L’affaire Valverde tient de la pièce boulevardière, avec un juge qui dit toujours non à tout. Le Coni possède un prélèvement sanguin réalisé l’an dernier lors d’une étape du Tour de France à Prato Nevoso. Les Italiens cherchent à confondre