Loin de donner l'impression de revenir du pays des morts, il y a aussi des vivantes qui sont heureuses en mer. Et savent partager leur félicité avec la Terre entière. Par son sourire au caramel et sa belle humeur de femme qui rit dans les tempêtes, Samantha Davies vient de voler la vedette au grand triomphateur du Vendée Globe, Michel Desjoyaux. C'est totalement injuste mais c'est ainsi, le tour du monde en solitaire n'est toujours pas une régate planétaire. Et le public continue à préférer les diseurs de belle aventure aux cingleurs de vérités abruptes et corrosives. Sans oublier que, par temps de crise, les pourvoyeurs de bonheur portant jupons, modestes et sautillants, auront toujours la faveur face aux croche-dedans dominateurs et sûrs d'eux-mêmes.
Communication sans crise
Le Vendée est désormais une guerre d'usure multimédia où le Moloch de l'opinion aime à croquer de la nouveauté, de la pétulance et de la continuité. La petite Anglaise à nattes blondes était inconnue des Français. Elle leur a balancé des messages-massages régénérants. Et, elle a martelé la même thématique, s'évitant les hauts-bas-fragile, et autres zigzags informatifs qui perturbent la construction d'un personnage. Les 96 posts sur son blog chantent le plaisir de naviguer, la chance d'en être, ou sa façon de mettre ses bottes à l'envers quand elle fatigue. Ses 250 photos la fixent en ouistiti grimpé sur le dôme du satellite, en bikini guili-guili au passage de l'équateur, ou en