Semaine décidément faste pour Virginie Razzano à Dubaï (Emirats arabes unis) : la Française, 58e joueuse mondiale, s'est qualifiée vendredi pour la finale du tournoi en battant l'Estonienne Kaia Kanepi (6-1, 6-2) en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. La Nîmoise affrontera en finale, samedi, Venus Williams : dans l'autre demi-finale, la Californienne a battu sa sœur cadette Serena en trois sets (6-1, 2-6, 7-6) et plus de deux heures.
Venus, Razzano connaît puisqu'elle l'a affronté à trois reprises. «La première fois, c'était atroce, expliquait-elle à Libération la semaine dernière. C'était au tournoi d'Anvers en 2005. Je ne m'étais pas du tout préparé et j'ai eu mal partout pendant ce match : ses coups étaient d'une telle puissance que je tremblais dès que je touchais la balle. Je me suis pris une de ces dérouillées ! 6-3, 6-0.»
Deux années passent. Et la Française retrouve Venus au tournoi de Tokyo au Japon. «Entre notre première rencontre et ce match-là, j'ai fait un gros travail musculaire pour résister aux chocs. Et ça a marché [victoire 4-6, 7-6, 6-4, ndlr]. Tellement bien que ça l'a agacé. Comme elle ne supporte pas qu'on lui résiste, elle a essayé de me balancer une balle en pleine poire sur un service, qui part à 200 km/h ! Je me suis écartée, j'ai pris un ace, mais c'est ce que je devais faire. Si cette balle me touche, je suis assommée. Et je ne suis même pas sûr d'être réveillée à l'instant où je vous parle (rire