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Libération

La fédération et le ministère à hue et à dia

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Athlétisme. Amsalem et Laporte s’opposent sur la nomination du directeur technique national.
publié le 21 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 21 février 2009 à 6h51)

L’athlétisme français est en stand-by. La faute à qui ? Au président de la Fédération française d’athlétisme Bernard Amsalem et au secrétaire d’Etat aux Sports Bernard Laporte, qui s’opposent sur un dossier fondamental : le choix du directeur technique national (DTN), directeur opérationnel et homme-orchestre de toute la politique sportive (formation, haut niveau, administration, définition des projets…) pour chaque discipline.

Les faits : confronté à la démission de Franck Chevallier, Amsalem propose Marc Lemercier, actuel directeur des Sports de la région Aquitaine. La commission du ministère a le pouvoir de retoquer le choix présidentiel : elle en use dans ce cas précis, ce qui est plutôt inhabituel. Du coup, Amsalem est fumasse : «Laporte en fait une affaire personnelle. Depuis que le gouvernement français a fait du sport une de ses priorités dans les années 70, c'est la première fois que l'Etat abuse de son autorité. On est un des seuls pays au monde, avec la Corée du Nord et Cuba, à se traîner ce système.» Fichtre ! Dans le camp d'en face, on fait le dos rond.

Lacunes. Et on indique que le candidat présidentiel présentait, comment dire, quelques lacunes. «Marc Lemercier est un professionnel de l'administration du sport : voilà un point que personne ne conteste. Mais il n'a aucune expérience du haut niveau, aucune idée des besoins d'un athlète d'élite. Par ailleurs, il n'a jamais touché à la formation. Donc, il ne dispose pas du socle commun