Un footballeur professionnel travaille-t-il à l'entraînement ? Pas physiquement, techniquement ou tactiquement parlant. Mais au sens juridico-administratif du terme travail. La question est posée. Et la réponse de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Tourcoing (nord) serait plutôt «non». Le joueur valenciennois David Sommeil, victime, le 20 août dernier à l'entraînement d'un malaise cardiaque qui lui a valu d'être plongé dans le coma une quinzaine de jours, n'a en effet pas été reconnu par la CPAM comme victime d'un accident de travail. Le défenseur valenciennois est considéré en arrêt maladie. C'est son pote Antoine Sibierski, avec qui il a joué à Manchester City, qui avait levé le lièvre sur les ondes de RMC : «L'accident du travail n'a pas été reconnu par la Sécurité sociale qui refuse donc de débloquer les fonds. Ça me scandalise. A cause de ça, l'assurance invalidité pour laquelle David a cotisé depuis des années ne paie pas non plus en totalité ce qu'elle lui doit. Je me pose des questions : est-ce que Valenciennes aide David et sa famille ? Est-ce que l'Union nationale des footballeurs professionnels aide David et sa famille ?»
Expertise. Aujourd'hui, physiquement, David Sommeil va mieux. Perdu pour le football, il est en rééducation à Bordeaux. Après son attaque, le Guadeloupéen a reçu un premier avis médical, à la suite duquel la Sécurité sociale a écarté la thèse de l'accident du travail. Le joueur a fait appel et doit maintenai