Pour le sport en général et le foot en particulier, c’est le double jackpot. L’ouverture des jeux en ligne pourrait en effet s’avérer deux fois bénéfique. En permettant aux organisateurs d’événements de vendre des droits à parier - comme ils commercialisent des droits télé - et de mettre en concurrence les opérateurs légaux. Qui pourront désormais sponsoriser des clubs et des manifestations.
En matière sportive, la principale innovation, c’est la création de ce véritable droit à parier, dont seront propriétaires les organisateurs. La Fédération française de tennis (FFT), ou la Ligue de foot professionnel (LFP), par exemple, pourront vendre à Bwin ou à Unibet les droits à organiser des paris sur Roland-Garros et la Ligue 1. A quels prix ? Les intéressés se gardent bien d’avancer des chiffres. Mais les mines réjouies de Frédéric Thiriez, patron de la LFP, ou de Jean-François Vilotte, directeur général de la FFT et par ailleurs à l’origine du concept, trahissaient la satisfaction du mouvement sportif.
Vaccin. Même si, hier à Bercy, on préférait parler éthique que gros sous. Eric Woerth (Budget) : «Ce droit de propriété [sur les événements] sera naturellement payant. Mais l'intérêt pour le monde du sport n'est pas financier mais éthique : en imposant la conclusion d'accords entre les opérateurs de jeux et les organisateurs d'événements sportifs, ce droit donnera au sport professionnel les moyens de faire partager par les opérateurs ses préoccupations en matière d'éthique