Etats-Unis, Pologne, Belgique, Allemagne et France : non, ce n'est pas le classement des guides touristiques les plus vendus en 2008. Mais les pays où Brian Greene, l'intérieur américain du club de basket d'Orléans, coleader de Pro A, a exercé son métier depuis le début de sa carrière. Le basket a une particularité : on voit du pays. On change de club, de standing (de la deuxième division chinoise à l'Euroligue, et inversement…) ou d'horizon comme on change de liquette après un entraînement un peu poussé. «On a fait signer des Américains parce qu'ils apportent leur compétence, explique Philippe Hervé, l'entraîneur de l'Entente orléanaise. Et surtout une culture différente. Pour eux, rien n'est impossible. Alors que le joueur européen est plus dans le "il faut souffrir pour avoir des résultats.''» Partant, on s'est pointé à Orléans pour entendre parler de la connaissance du monde.
Greene, natif de Denver : «Ça permet d'avoir un œil différent. Les Américains ont tendance à être nombrilistes, à croire que leur mode de vie est le meilleur. En partant à l'étranger, on s'aperçoit que c'est faux. Mes compatriotes ont également tendance à diaboliser les pays musulmans. Je peux vous dire que je n'en menais pas large quand je suis allé en Turquie il y a quelques années, pour disputer un match de Coupe d'Europe. Maintenant, je sais que mes peurs n'étaient fondées sur rien. Les Turcs sont adorables. Il y a quand même un bémol : ils conduisent comme des dingues.»
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