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Libération

Chambers, paria des pistes

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Athlétisme . L’ex-dopé publie une autobiographie sur ses années «junkie».
publié le 10 mars 2009 à 6h52

Il est toujours gonflé, Dwain Chambers, même si ce n'est plus aux stéroïdes. Dimanche, le sprinteur britannique a été sacré champion d'Europe en salle sur 60 m, à Turin. Dans la foulée est sortie hier son autobiographie. Il y raconte sa descente aux enfers dans le monde des anabolisants et il affirme : «Je peux battre Usain Bolt», le champion olympique et recordman du monde du 100 m. Contrôlé positif en 2003, Dwain Chambers a purgé sa peine de deux ans de suspension. Depuis, il ne cesse de se battre, d'avaler les mètres, pour revenir, proprement cette fois, jure-t-il, au plus haut niveau. Il y est déjà. En demi-finale, à Turin, il a battu le record d'Europe, en 6"42. «Les gens vont maintenant vouloir voir le meilleur en Europe contre le meilleur dans le monde, Usain Bolt. C'est ce que je veux aussi.» Mais le laissera-t-on se mesurer au Jamaïquain ?

Près de quatre ans après la fin de sa suspension, Dwain Chambers reste ostracisé par le monde de l'athlétisme. Et son bouquin pourrait ne rien arranger. «Nous allons étudier ce livre et voir. Notre règlement nous autorise à prendre des sanctions contre des athlètes qui font du tort à notre sport», déclarait dimanche un porte-parole de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), qui menace aussi de le suspendre pour ne pas avoir remboursé toutes les sommes gagnées en meetings du temps où il courait dopé.

L'autobiographie de Dwain Chambers - Race against me-, n'est pourtant pas une litanie de règlemen