Menu
Libération

Lyon ascendant Puel

Article réservé aux abonnés
Soyons lucides, il n'y a guère que 3 % de la population hexagonale pour croire à une qualification de l'Olympique Lyonnais ce soir devant l'ogre barcelonais.
par PAR DANIEL FOUCARD
publié le 11 mars 2009 à 14h30
(mis à jour le 11 mars 2009 à 14h32)

Soyons lucides, il n'y a guère que 3 % de la population hexagonale pour croire à une qualification de l'Olympique Lyonnais ce soir devant l'ogre barcelonais. C'est dire combien la défaite est attendue et peu traumatisante pour des amateurs de foot encore habités par les rush héroïque des Saint-Etienne, des O.M, des PSG en coupe d'Europe.

Lyon, 7 titres de champion de France d'affilée, n'habite pas ou peu, au point qu'on en serait à se demander quel exploit faut-il accomplir pour conquérir le coeur d'une foule avide de perdants magnifiques (finales européennes perdues) ou de gagnants libérateurs (première victoire)?

Pourtant, quelques irréductibles dans mon genre sont amateurs de palmarès, même locaux, de statistiques flatteuses et de victoire rouleau compresseur. Le goût du sport est à ce prix : adorer la compétition sur les tablettes alors qu'on la goûte si peu ordinairement. Nous aimons les plus forts, dans le sport, parce que là, au moins, ils n'écrasent concrètement personne.

Lyon a endormi le championnat dit-on, à force de trop le dominer et de ne pas assez dominer l'Europe (l'OL n'a pas dépassé le stade des quarts de finale). Son président Jean-Michel Aulas l'a assommé à coups d'investissements, de cotation en bourse inédite, de libéralisme que ne renieraient pourtant aucun autre président de Ligue 1 marqué par la frilosité plus que par les scrupules.

A coup de communications diverses aussi. Il a su, par exemple, marquer des points en assistant très régulièrement aux match