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Libération
TRIBUNE

Douillet, du tatami à la politique

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par Alain Loret
publié le 13 mars 2009 à 6h54

La nomination de David Douillet au poste de secrétaire national aux sports de l’UMP a surtout fait réagir les humoristes. A tort, car c’est une vision du sport clairement marquée idéologiquement. Depuis un quart de siècle, en effet, les gouvernements de droite ont promu aux postes de ministres des Sports des sportifs de sexe masculin là où la gauche préférait des femmes n’ayant jamais porté le moindre maillot national. Drut, Lamour, Laporte, bientôt Douillet, d’un côté, Edwige Avice, Dominique Bredin et Marie-George Buffet, de l’autre. Un peu comme si un titre olympique valait brevet de compétence. Nous observerons que face aux médailles qu’alignent les premiers, les secondes opposent deux lois majeures qui structurent toujours le sport français.

Le ticket Laporte-Douillet serait-il la parade trouvée par Nicolas Sarkozy pour construire enfin la politique que le sport français réclame ? Car le Président s'impatiente. N'affirmait-il pas récemment : «J'aurais réussi ce que je veux faire de mon quinquennat si je fais avancer l'idée du sport dans la société.» Sous entendu : nous sommes actuellement loin du compte. L'ancien entraîneur du XV de France vient donc d'engager «une réforme en profondeur du modèle sportif français». Reste qu'il a pris ses fonctions en octobre 2007… A-t-il alors mesuré la nécessité de réformer sans attendre notre modèle d'organisation du sport ? Sans doute pas. Ce n'est en effet qu'aujourd'hui qu'il nous annonce benoîtement que «l'année 20