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Libération
Interview

«Je veux rendre aux boxeurs ce qu’ils donnent à la boxe»

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Boxe . Mahyar Monshipour, organisateur de ses propres combats :
publié le 13 mars 2009 à 6h52

Depuis quelques mois, Mahyar Monshipour est de retour sur et au bord des rings. Comme boxeur d'abord mais surtout comme organisateur, en espérant devenir promoteur d'un sport qu'il n'a commencé à pratiquer qu'à 17 ans. Né à Téhéran en 1975, il a quitté l'Iran à 11 ans pour la France. «Mon père m'a sorti du pays avant mes 13 ans, l'âge auquel on peut être incorporé dans l'armée». Il retrouve une tante qui l'accueille dans un HLM à Poitiers, alors que sa famille vivait dans un cadre plus que confortable à Téhéran. «J'ai changé de classe et de niveau de vie en moins de 24 heures. Je suis devenu un émigré, un métèque», écrit-il dans son autobiographie. C'était en 1986. Quelques années plus tard, il passe un bac scientifique avant de s'orienter vers une licence d'éducation physique et sportive. Entre-temps, il a découvert la boxe et, après une carrière amateur anecdotique, devient professionnel en 1996. Son style peu académique est largement compensé par sa générosité et un engagement à la limite de l'inconscience. Il devient pourtant champion du monde des super-coq en 2003. En mars 2006, il tient sa promesse de quitter les rings au soir de la perte de son titre. Pour revenir deux ans plus tard comme boxeur organisateur de ses propres combats. Ce soir à Amnéville-les-Thermes, il dispute contre le Vénézuélien Machado, le troisième de sa deuxième carrière.

Pourquoi aviez-vous arrêté la boxe ?

Lorsque je répétais que j’arrêterais à ma première défaite, je voulais en fait me coincer. D’abord, à ce moment-là