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Libération

Les Bleus prévoient du lourd pour le crunch

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Rugby. Angleterre-France, dimanche, au Tournoi des six nations.
publié le 14 mars 2009 à 6h51

Ne le dites pas aux Anglais, ça risquerait de les énerver, et l’Anglais énervé n’est jamais bon à croiser sur un terrain de rugby : ces temps-ci, les Anglais ressemblent aux Français. Aux Français d’avant le match contre les Gallois, il y a deux semaines. A ces rugbymen au projet de jeu flou comme une promesse électorale, et à l’entraîneur aussi populaire que le ministre des Finances qui annonce une augmentation d’impôts.

Et même aux Français d’avant, ces rugbymen infoutus de disputer tous ensemble le match à 15, quand l’un d’entre eux ne manquait jamais l’occasion de se faire envoyer souffler dix minutes sur la touche par l’arbitre. C’est simple, tout foutrait le camp au royaume de la Rose. L’Angleterre, que la France rencontre dimanche à Twickenham, marche à côté de ses crampons.

Engagé. Ses joueurs compilent les pénalités (17 contre l'Irlande) et les cartons jaunes, suppliciant leur entraîneur. Et nourrissant les nostalgies : mon bon monsieur, tout ça ne serait pas arrivé du temps de Clive Woodward (entraîneur des champions du monde en 2003). «Avec Woodward, ils faisaient zéro faute et en plus en faisaient commettre à l'adversaire, note Lionel Nallet, le capitaine français. Et ils avaient l'habitude de jouer avec un n° 10 [Jonny Wilkinson, ndlr] qui occupait très bien le terrain.» Les Anglais n'ont plus Woodward, et Wilkinson est tout cassé. Ils ont déjà perdu deux fois dans le Tournoi (contre Galles et l'Irlande) et pointent à la dernière place du clas