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Pelvoux se sent grugé

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Olympisme. Le village est évincé de la course à l’organisation des JO 2018.
publié le 14 mars 2009 à 6h51

Le Lilliput n'entend pas se laisser écraser. Pelvoux hésite entre colère et indignation. Vendredi, ce petit village des Hautes-Alpes, qui compte 450 habitants et abrite une minuscule station de ski, a été bouté hors de la compétition franco-française pour le choix de la ville candidate à l'organisation des JO d'hiver 2018. Cinq jours avant que le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) désigne la ville qui postulera, sa commission d'évaluation a rendu public son rapport : sur les quatre candidates, elle juge que seules Grenoble et Annecy ont le «potentiel nécessaire», rejetant Nice (lire ci-contre), malgré «des avantages indéniables» et balançant aux oubliettes Pelvoux qui ne passerait pas «l'étape de présélection du Comité olympique international».

Pour Pelvoux et tout le territoire des Ecrins, c'est un rêve qui se brise. Sur la désagréable impression d'avoir été les cocus d'une histoire à laquelle tout le monde avait fini par croire. Tout avait débuté en septembre dernier, lorsque Gap, ville pressentie pour porter la candidature de la région des Alpes du Sud - son enneigement impeccable et son ensoleillement exceptionnel - déclare forfait. Le maire de Pelvoux, Gérard Sémiond, à qui est proposé de reprendre le flambeau, croit d'abord à une «galéjade». Deux jours plus tard, il accepte, car, dans l'aventure, Pelvoux ne sera qu'un porte-drapeau, le symbole de l'authenticité et de la modestie. Le projet est porté par tout le territoire (