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Libération

Le Vendée Globe plie les gaules

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Voile. La sixième édition de l’épreuve s’est achevée hier avec l’arrivée du dernier concurrent.
publié le 16 mars 2009 à 6h52

Le Vendée Globe, gigantesque mamelle du département, s'est hier totalement dégonflé au crépuscule. On la regonflera dans quatre ans, comme une voile ballon. Les pontons, si inextricablement encombrés, sont ce matin désert. Le dernier bateau a coupé la ligne hier à 18 h 35 après 126 jours et 5 heures de mer. Norbert Sedlacek (Nauticsport Kapsch) s'est posé sur la terre ferme avec une envie de lard frit. L'Autrichien, dont les yeux brillent comme une chandelle, lâchera en embouquant le chenal : «J'aurai été au bout du rêve.»

Samedi, Raphaël Dinelli (Ocean Vital) s'était classé 10e. Accueilli par une foule innombrable massée le long du chenal, le gars du pays en terminait en 125 jours et 2 heures. Quatre fois au départ, une fois en pirate, un naufrage, Dinelli est vraiment un type pas commun. Adepte «des médecines douces», il s'est aussi goinfré «d'antibiotiques» et revient épuisé avec l'estomac «détraqué». Bah, d'habitude, à peine le pied posé à terre qu'il lui fallait faire patienter les fournisseurs en rogne. Sans l'apport du département et de la région (on parle de 300 000 euros) Dinelli ne serait sans doute pas parti. Le voilà revenu et toujours aussi fauché, mais sans dettes. «Rafu» (son surnom) fait partie des meubles du Vendée. Un vieux bahut en chêne massif auquel la course est attachée. Son pari initial, sur son vieux bateau, était de boucler le tour du monde «sans énergies fossiles». C'est bien simple : penda