Hier matin, la presse anglaise saluait la renaissance (en français dans le titre du Guardian) de son équipe nationale de rugby après la rouste infligée la veille au XV de France. Il aurait été juste de reconnaître le mérite des sages-hommes qui l'ont facilitée. Quinze Français - ceux qui ont disputé la première mi-temps - totalement à côté de la plaque. Quinze joueurs responsables de l'une des plus mémorables faillite collective du rugby français. Quinze types que l'on pourrait retrouver sur la pelouse du stade Flaminio de Rome, dès dimanche pour le dernier match du Tournoi des six nations. Car, dès hier, les sélectionneurs français ont reconduit en masse le groupe de vingt-trois joueurs puni en Angleterre. Alors même que dimanche, après la déculottée, Lièvremont suggérait du changement pour l'Italie, et pas seulement à cause de blessures. Que certains, après avoir été fessés par les Anglais, allaient se faire taper sur les doigts par leur coach. Après tout, «Même s'il était logique de continuer avec ce groupe pour l'Italie, cette déroute remet des choses en questions», déclarait-il après le match. Et puis finalement non.

Entêtement. Une décision qui témoigne peut-être moins de l'entêtement de l'encadrement que de la faible densité du vivier de joueurs français.

Finalement, dans la soirée, le forfait du demi de mêlée Sébastien Tillous-Bordes poussait les sélectionneurs à rappeler dans le groupe le Toulousain Frédéric Michalak, qu’on n’a plus vu en bleu dep