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Libération

Les stéroïdes s’invitent sur le terrain du foot pro

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Dopage . Sept cas positifs sur trente-deux joueurs de foot de L1 et de L2 contrôlés.
publié le 19 mars 2009 à 6h52

L’information avait fuité dans la presse hier matin au moment où l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage), par la voix de son président Pierre Bordry dressait ses bilans pour 2008. Cent-trente-huit prélèvements capillaires ont été réalisés récemment par l’agence. Des traces de DHEA ont été trouvées sur 7 joueurs de foot (Ligue 1 et Ligue 2), sur 32 joueurs contrôlés. Cinq rugbymen (Top 14 et Pro D2) sur trente contrôlés présentent des traces de cette même hormone. 4 cyclistes sur 37 sont dans le même cas. Et 3 athlètes parmi les 22 contrôlés sont aujourd’hui fichés comme utilisateurs de la DHEA.

C'est quoi, au juste ? Une hormone stéroïdienne aux effets bénéfiques sur la masse musculaire et le moral «avec des effets anabolisants et une meilleure utilisation des graisses», selon le professeur Michel Rieu, conseiller scientifique de l'AFLD. Bref, une sorte de sirop typhon, ou si l'on veut du «Gibolin», mais interdit selon le code l'Agence mondiale antidopage, hors et pendant les compétitions. A noter que ces contrôles ont été pratiqués de façon inopinée. Interdite de vente en France et accessible sur le Net, la DHEA possèdes des vertus rajeunissantes. A forte doses, cette hormone conduirait tout droit à la fameuse «rage stéroïdienne», ou «pétage de plomb». Ces analyses antidopages pratiquées «à partir de mèches de cheveux prélevées montre une utilisation préoccupante de la DHEA dans le football et le rugby», a commenté Pierre Bordry, qui a décroché son