Un club de foot en crise, c’est comme un couple qui bat de l’aile : chacun a ses griefs, son aigre relecture des occasions manquées. Ainsi l’OL. Sa liaison avec le championnat de France durait depuis sept ans et semblait ronronner. Les Lyonnais, du coup, se réveillaient la libido avec d’autres conquêtes, plus difficiles. Mais cette saison, Metz les a largués de la Coupe de la ligue, puis Lille de la Coupe de France, puis Barcelone de la Ligue des champions. Certes, tout reste relatif, et si l’OL avait concrétisé sa belle première mi-temps du match aller contre le Barça, il pourrait saliver, aujourd’hui, dans l’attente des retrouvailles avec le Bayern de Munich. Mais voilà, l’OL a perdu, puis reperdu dimanche contre Auxerre. Quatrième défaite de rang, inédit depuis près de vingt ans. Du coup, le club sait déjà qu’il fera moins bien que l’an passé, et voit les rivaux parisien et marseillais revenir à un point pour courtiser le titre. Jamais, depuis qu’il domine le championnat, Lyon n’a paru si proche du point de rupture. Radioscopie.
Si l’on dressait une courbe des résultats lyonnais ces dernières années, le point culminant serait l’hiver 2006-2007, avant l’élimination en huitième de finale de Ligue des champions par l’AS Rome. Pile le moment où l’OL est entré en Bourse. Quel symbole ! Bien sûr, la cotation du club n’est pas directement en cause. Le naufrage de l’action ne tire pas l’OL vers le fond. En revanche, Jean-Michel Aulas, président jusque-là très présent, a dû prendre