Y a-t-il une envie après Twickenham ? De renaître ou de disparaître ? Samedi après-midi, une semaine après la rouste, le XV de France, l'orgueil fouaillé, s'en va soigner sa gueule de bois à Rome pour la dernière journée d'un tournoi d'ores et déjà raté. Un match qui prouvera au mieux qu'il est une équipe à réaction - ce qui ne peut pas satisfaire grand monde et certainement pas Marc Lièvremont -, au pire que la fessée anglaise a laissé des traces. Dans les esprits, c'est à peu près sûr. Et cette semaine à Marcoussis, les battus de Twickenham, reconduits en bloc pour un match où joueurs et entraîneurs auront beaucoup plus à perdre qu'à gagner, avaient de quoi jalouser leurs collègues retenus pour l'anecdotique Barbarians-XV des présidents, dimanche à Toulouse. Jusqu'à Lièvremont qui avouait : «J'en ai vraiment marre. Cette semaine, pour la première fois, j'aimerais être ailleurs qu'avec mes joueurs. Il y a un sentiment de frustration, de honte, de colère, de rage, de dépit.» «Les comportements décevants sont extrêmement nombreux, je ne vais pas citer tous les joueurs car ça a été une déroute collective et individuelle», poursuivait le sélectionneur, dont l'adjoint, Didier Retière, ne parlait pas de débriefing d'après-débâcle, mais carrément d'«autopsie».
Debout les morts-vivants donc. Et particulièrement ceux qui ont coulé plus bas que les autres, dimanche dernier. Sébastien Chabal, par exemple, éreinté par la critique, coupable de plaquages manqués et de ballons perdu