Finalement troisième, comme l’an dernier, l’équipe de France sort du Tournoi des six nations dans le flou. Et son sélectionneur, Marc Lièvremont, de plus en plus controversé, n’a sans doute guère plus de certitudes, sur le choix des hommes ou le projet de jeu, au retour de Rome qu’il n’en avait en s’envolant pour Dublin, pour la première journée.
Le XV de France a à peu près tout connu dans ce Tournoi. Une défaite en beauté et prometteuse contre l’Irlande à Croke Park, un match insipide contre l’Ecosse, un éclair de génie et de solidité face au pays de Galles pourtant favori de la compétition, une défaite humiliante contre les Anglais à Twickenham, et une démonstration logique devant une équipe d’Italie en perdition, samedi (50-8).
«Patient».Difficile dès lors pour le staff tricolore de tirer des leçons définitives de ses choix. «Nous avons eu deux matchs de référence, l'un contre le pays de Galles, l'autre contre l'Angleterre, mais dans l'autre sens, reconnaît Didier Retière, un des entraîneurs du XV tricolore. Il ne faut pas se montrer complètement déçus. Il faut être patient. Il y a encore du travail. Mais, dans l'adversité, on a renforcé nos liens, on a eu l'impression de devenir une équipe.»
Pas de quoi, cependant, ôter l'amertume de ce que Marc Lièvremont appelle la gifle de Twickenham. «Cela fera partie de l'histoire de ce staff et de ce groupe, dit-il. Car, à mes yeux, cette défaite reste toujours incompréhensible.» L'épisode anglais n