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Libération
Interview

«La crise aura été bénéfique pour moi»

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F1. Le pilote français Sébastien Bourdais entame dimanche sa 2e saison au volant d’une Toro Rosso :
publié le 23 mars 2009 à 6h52

Al’issue d’une première saison en demi-teinte, au cours de laquelle il fut peu à peu dominé par son jeune équipier allemand, Sebastian Vettel, les chances de Sébastien Bourdais de poursuivre l’aventure en F1 s’étaient considérablement réduites. Son écurie, Toro Rosso, lui cherchait un remplaçant susceptible d’apporter un budget. Mais, avec les nouvelles règles de la Fédération internationale de l’automobile obligeant les équipes à réduire la voilure financière, l’argent n’était plus une priorité alors que l’expérience pouvait s’avérer cruciale. Le Manceau, qui vient de fêter ses 30 ans, se voit donc offrir une seconde chance. Cette saison, il aura pour coéquipier le Suisse Sébastien Buemi, issu de la filière Red Bull. Avant le premier Grand Prix de l’année, dimanche à Melbourne, le seul pilote français du paddock revient sur ce qu’il a appris en Formule 1.

Comment avez-vous vécu l’incertitude concernant votre avenir en F1 ?

Je ne veux pas ressasser ce qui s’est passé cet hiver, sinon c’est impossible d’aller de l’avant. C’était une sale situation, accentuée par l’incertitude économique. Sans les mesures imposées par la FIA pour réduire les budgets, mes chances de rester en F1 étaient plus que minces. Finalement, la crise économique aura été bénéfique pour moi.

Quelle somme demandaient les responsables de l’écurie pour vous garder ?

Le plus possible. A partir de 3 millions de dollars [2,2 millions d'euros, ndlr], on commençait à parler. Vu le contexte économique et le peu de temps qui me restait, c'était plutôt mal engagé.

Selon Franz Tost, patron de l’équipe Toro Rosso, vous étiez le premier choix en dehors de toutes considérations financières.

Il était le seul à défendre ma position en soulignant que l'argent était une chose, mais