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Analyse

La Formule 1 ne roule plus sur l’or

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Rutilante vitrine de l’industrie automobile, le championnat du monde est frappé de plein fouet par la crise économique, et son avenir est chancelant.
publié le 27 mars 2009 à 6h52

La vitrine est toujours aussi clinquante mais dans l’arrière-boutique les affaires sont loin d’être florissantes. Pendant des années, la F1 a vécu grand train, comme dans un monde parallèle, avant d’être rattrapée l’automne dernier par la réalité économique et le tsunami financier. Après les banques, les constructeurs automobiles ont été les plus durement touchés par la crise. Le 5 décembre dernier, Honda allumait le premier feu rouge. Le constructeur annonçait son retrait sans délai de la F1, se donnant trois mois pour trouver un repreneur à son équipe, qui, jusque-là engloutissait le plus gros budget du paddock (350 millions d’euros).

Ce renoncement, aussi soudain qu’inattendu, a convaincu les responsables de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) d’accélérer le train de mesures pour imposer des économies aux écuries sous peine de les voir disparaître les unes après les autres. Ces premières décisions (essais privés interdits pendant la saison, réduction à huit du nombre de moteurs utilisés par voiture et par saison, réduction du nombre de personnes sur les courses, etc.) ont probablement permis à certaines des équipes d’éviter la catastrophe mais l’édifice reste fragile. Outre une demi-douzaine d’équipes en danger, plusieurs, grands constructeurs sont sous perfusion. Des Grand Prix ont disparu et d’autres sont sur la sellette. D’importants sponsors ont déserté les paddocks de la F1, d’autres vont suivre dans un proche avenir ou l’envisagent. Tour d’horizon.

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