Le groupe France recèle un cas d’espèce. Un rebelle sans cause, fut-ce la sienne : confronté un jour au fait qu’il n’était pas convié à disputer un match amical avec les Bleus, le défenseur Philippe Mexès a alors exprimé (devant un journaliste, qui a fait tourner l’anecdote) du soulagement puisqu’il gagnait trois jours de vacances dans l’histoire.
Soutien. On l'aime aussi pour ça. Le milieu du foot, lui, a réclamé sur tous les tons la titularisation chez les Bleus d'un défenseur qui fut, dès ses 15 ans, considéré comme une merveille : Lilian Thuram ou Zinedine Zidane sont même publiquement intervenus pour appuyer le dossier du gaillard. Mexès est le premier à savoir qu'aux yeux de Raymond Domenech, ce genre de soutien est limite encombrant.
Alors, il rase les murs. Dit des choses comme ça : «La confiance de l'entraîneur, le fait d'être là aujourd'hui, c'est vraiment très important. Maintenant, c'est à moi de démontrer que je me sens bien parmi les Bleus.»
Du temps où il était certain (et tout le Landerneau avec lui) que les futurs succès tricolores passeraient par lui, le défenseur central allumait Domenech depuis son exil doré dans le très exigeant championnat italien, à l'AS Rome. Avant ça, cet Auxerrois de formation n'avait pas hésité à utiliser le plateau de Téléfoot pour se fendre d'un rude réquisitoire anti-Guy Roux. Qui avait même jugé utile d'appeler en direct pour couper l'élan du joueur. Mexès s'en était tiré avec six mois de suspension (le prix d