Le Britannique Frank Dernie, diplômé de l’Imperial College of London, a débuté sa carrière en F1 en 1976. Il en a effectué l’essentiel au sein de l’écurie Williams avant de rejoindre, en 2007, Toyota, où il dispense ses conseils en matière de châssis et surtout d’aérodynamique. Il fut ainsi l’un des précurseurs dans l’utilisation des souffleries. Comme la plupart des ingénieurs, Frank Dernie se réjouit de la nouvelle donne technique imposée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) qui limite les appendices aérodynamiques. Il considère le retour aux pneus slicks (dépourvus de rainures) comme une excellente nouvelle. Il juge également l’arrivée du Kers (ou Srec, en français, pour système de récupération d’énergie cinétique) comme un intéressant champ d’exploration.
Le nouveau règlement technique représente-t-il un changement radical ?
C'est certain. L'Overtaking Working Group de la FIA, groupe de réflexion mis en place pour favoriser les dépassements (1), a pensé que des ailerons avant et arrière générant moins de perturbation dans le sillage des monoplaces permettraient aux voitures d'évoluer plus près les unes des autres. La bonne surprise, c'est que l'on se retrouve avec des F1 beaucoup plus équilibrées, dont la balance aérodynamique est plus saine. Le dessous de la voiture, que le grand public ne voit pas mais qui est tellement important [dont les fameux extracteurs, sujets à polémique ce week-end en Australie, ndlr], a été radicalement repensé. De fait, on perd énormément de charge aéro, mais aussi de la traînée. Du coup,