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Libération

L’Allemagne un pied en zone pas franche

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Handball . Dans un sport en plein essor, clubs et arbitres sont suspectés de corruption.
publié le 2 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 2 avril 2009 à 6h51)

Le très populaire Bild Zeitung a inventé un nouveau mot : «Schandball», contraction de «Schande» («honte») et Handball… Flash-back. Ces dernières années, le hand est devenu la nouvelle coqueluche du public allemand, juste derrière le foot. Surtout depuis 2007 et la victoire du THW Kiel - où évolue la superstar des Bleus Nikola Karabatic - sur un autre club allemand, Flensburg, en finale de la Ligue des champions, la plus prisée des Coupes d'Europe mise en jeu.

Après cette victoire, le THW a rempli les salles du jour au lendemain et attiré des millions de téléspectateurs lors de chaque rencontre. Avec le succès, le handball est devenu un sport d’argent. Le montant des transferts ne cesse d’augmenter. Le chiffre d’affaires de la Bundesliga, le championnat allemand, est passé de 55 millions d’euros l’an passé à 75 millions cette année. Depuis plusieurs mois, pourtant, une odeur désagréable émane des cuisines du hand. Et c’est précisément sur la légendaire victoire du THW en 2007 qu’a éclaté début mars un scandale de corruption.

Le THW Kiel est soupçonné d'avoir acheté les arbitres de la rencontre pour 96 000 euros, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. «Andreas, j'ai mis longtemps à comprendre qu'on ne pouvait gagner la Ligue des champions sans acheter les arbitres», aurait en effet confié le président du THW Uwe Schwenker à son collègue du HSV Hambourg Andreas Rudolph. «La question n'est pas de savoir si de l'argent a été versé, mais où il est allé»