Comme celui de F1, le championnat du monde de MotoGP qui débute ce week end à Losail au Qatar avec une course en nocturne (1), n’est pas épargné par la crise financière. Réunis en janvier à Tokyo, les constructeurs ont été contraints de prendre des décisions drastiques pour réduire les coûts. Hervé Poncharal, team manager de Tech3, la seule écurie française engagée en MotoGP et président de l’International Racing Team association (Irta, l’association des écuries), fait le point sur une saison 2009 très particulière pour le monde de la MotoGP.

Moins de kilomètres

«Il y aura d'autres décisions plus radicales concernant la saison 2010. Pour cette année, les constructeurs ont décidé qu'on ferait moins de kilomètres par week-end et par saison. Les essais d'avant-course sont passés de quatre heures à cent vingt-cinq minutes. Les essais post-race sont interdits, c'est-à-dire qu'à partir du Qatar, dimanche, il n'y en aura plus jusqu'à Valencia en novembre. Cela représente une économie de quinze jours d'essais qui permettra aussi d'avoir moins de moteurs par pilote. La durée des essais devrait passer à 120 minutes par week-end en 2010. Les pilotes ne disposeront alors que d'une seule moto dont le moteur devra faire au moins trois courses consécutives sous peine de perdre dix points au championnat du monde.»

Des salaires négociés à la baisse

«Le salaire des pilotes, c'est le poste numéro un dans le budget d'une écurie. Ceux en fin de contrat en 2009 vont devoir revoir