Les organisateurs de l’exposition Universelle de Shanghai ont eu l’excellente idée de faire peindre les sièges des tribunes du circuit de F1 qui accueille dimanche le Grand Prix de Chine aux couleurs de leur manifestation. Comme aucun spectateur, ou presque, ne vient y poser son auguste séant, les caméras relaient le message sur les écrans du monde entier. Car il faut bien se rendre à l’évidence, la manche chinoise du championnat du monde de Formule 1 est un flop total. Bien sûr, dimanche, pour la troisième course de la saison, il y aura quand même des spectateurs payants auxquels se joindront quelques milliers d’invités, mais cette sixième édition de la course, comme les précédentes ne devrait pas faire recette et afficher un lourd déficit.
Coûteux. Pire, ce Grand Prix de Chine pourrait bien être le dernier, les organisateurs n'étant pas chauds pour renouveler le coûteux contrat, venant à expiration en cette année, avec la Formula One Management (FOM) de Bernie Ecclestone, malgré les 325 millions investis dans le circuit et ses installations monumentales. Si plus de 13 000 Chinois deviennent quotidiennement propriétaires d'un véhicule (5 millions de voitures ont été vendues en Chine en 2008), induisant une croissance à deux chiffres de l'industrie automobile, le sport auto est encore loin de faire partie de la culture du pays même si toutes les épreuves du championnat de F1 sont retransmises en direct sur une des chaînes publiques. Pour retenir l'attention d