De Metz à Galatasaray, de Galatasaray à Marseille, puis de Marseille à Munich, le parcours de la star française illustre les mœurs du milieu. Franck Ribéry a changé de clubs mais aussi d’agent, passant dans l’écurie d’Alain Migliaccio, l’homme qui tient le football français.
La semaine dernière, Ribéry a envoyé un huissier au Luxembourg, au domicile de son ancien agent, Bruno Heiderscheid. Le footballeur veut faire exécuter une sentence arbitrale ayant condamné son ancien agent à lui restituer 340 000 euros. Lequel a contre-attaqué en portant plainte au pénal pour escroquerie. Cette nouvelle affaire de gros sous pourrait faire mal, à l’OM comme aux autorités du foot français. Les transferts successifs de Ribéry ont permis à l’OM de réaliser la plus belle culbute financière depuis longtemps : acheté zéro, revendu 30 millions d’euros. La lutte pour le pactole n’en est que plus âpre. Revue des principaux coups bas.
Entre Bosphore et Canebière
Ribéry n’aura joué que 17 matchs en Turquie. Prêté par Metz en février 2005, il résilie son contrat avec Galatasaray en juin. Réussir à casser un contrat en cours est rarissime. Ce fut le boulot de Heiderscheid, agent de Ribéry, prétextant des retards de salaires. Puis offrant gratuitement le joueur à l’OM. La commission de l’agent pouvant atteindre 10 % d’un transfert, Heiderscheid ne touche donc rien sur ce coup-là, percevant «seulement» 10 % des salaires versés par l’OM à Ribéry, qu’il renégocie plusieurs fois à la hausse,