Peut-être bien qu'il n'a jamais été aussi fort. A l'heure où débutent, ce samedi, les play-offs NBA (le championnat nord-américain de basket), le meneur français des Spurs de San Antonio Tony Parker n'a jamais présenté des lignes de statistiques aussi brillantes depuis son arrivée aux Etats-Unis, en 2003. Qu'on en juge : 22 points de moyenne (12^e meilleur marqueur de la Ligue), 6,9 passes (12^e passeur) et une influence sur son équipe sans commune mesure avec celle qu'il exerçait en 2007, lors de son dernier titre NBA.

Paradoxalement, les performances du meneur tricolore témoignent d'un affaiblissement des Spurs : 3^e de la conférence Ouest (ce qui leur vaut d'avoir l'avantage du terrain face aux Mavericks de Dallas lors du premier tour), ils composent sans l'Argentin Manu Ginobili et la forme erratique du pivot vedette Tim Duncan. «Avec Tim, ce qui est pénible, c'est qu'on ne sait pas, a détaillé Parker dans L'Equipe. Certains jours ça va, d'autres non. Il faut le gérer match par match. Car, avec les genoux, ça va, ça vient. On découvre son état de forme dans les premières minutes du match et ensuite, on s'adapte.»

Autant dire que le Français est le plus sûr point de repère de ses coéquipiers, ce qu'il admet sans fausse modestie : «Franchement, ça fait deux ou trois mois que je porte l'équipe.» Cinq autres Français sont engagés dans ces play-offs. Sans atteindre les sommets parkeriens, Nicolas Batum (Portland) et Joak