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Bernard, le mythe est né

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Natation. Le champion olympique a battu le record du monde sur 100 m nage libre en 46’94’’.
publié le 24 avril 2009 à 6h52

Alain Bernard avait prévenu tout le monde. Après la polémique grandissante alimentée par les nouvelles combinaisons lors de la première journée des championnats de France de Montpellier, beaucoup avaient crié au scandale. Le champion olympique du 100 mètres nage libre à Pékin avait simplement déclaré : «Il ne faut pas oublier que derrière les combinaisons - révolutionnaires ou pas -, il y a la performance de chaque athlète qui est dedans.» Pas de doute.

Et hier après-midi, lors des demi-finales, la barre mondiale est encore descendue : 46''94 centièmes, le premier chrono de l'histoire sous les 47 secondes et le record du monde de l'Australien Eamon Sullivan raccourcit de 11 centièmes. Signé Alain Bernard. Un peu comme si le nageur d'Antibes avait voulu en remettre une couche sur les combinaisons miraculeuses, enfilant sa toute nouvelle Arena, non encore homologuée, pour contrer le troc des derniers jours entièrement squatté par la Jaked, cette deuxième peau aux pouvoirs magiques (voir Libération d'hier) et dont les représentants italiens avaient été expressément priés de quitter la piscine d'Antigone. Bernard avait déjà réalisé en séries la meilleure performance mondiale de l'année : 47''86 centièmes. Mais 46''94 !

Joker. L'an dernier déjà, lors des championnats d'Europe d'Eindhoven, il avait été le premier à passer sous la barre des 48 secondes. C'est toujours Alain Bernard qui fracasse les secondes. Après son titre olympique, il s'était d'ailleurs fixé c