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Portrait

Sébastien Buemi, avant-garde suisse

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Formule 1 . Le jeune pilote portera, dimanche, les couleurs helvètes à Bahreïn, où il réside.
publié le 25 avril 2009 à 6h51

Depuis plus d’un demi-siècle, la compétition automobile en circuit est interdite sur le territoire helvétique. Au lendemain de l’accident des 24 heures du Mans 1955 qui a fait près d’une centaine de victimes, les autorités suisses avaient légiféré dans l’urgence pour interdire ce qui était alors considéré comme un sport barbare. Avec un système de détection et de formation à peu près nul, la Suisse accueille donc comme un miracle l’éclosion d’un pilote de talent porteur du fameux passeport à la croix blanche.

Bambins.Agé de 20 ans, titulaire de la petite équipe Toro Rosso depuis le début de la saison avec Sébastien Bourdais, le jeune Suisse Sébastien Buemi concrétise une passion familiale. Celle d'un clan qui a toujours eu le sport automobile et la mécanique pour principal centre d'intérêt. La faute à Antoine, le papa, mécanicien de formation ; à Véronique, la maman dont le père était garagiste et patron de celui qui allait devenir son mari. La faute au hasard aussi, comme s'en souvient Antoine Buemi : «A l'approche d'un Noël comme un autre, on s'est retrouvés, mon beau-frère et moi, à court d'idées pour choisir un cadeau, lui à sa fille Natacha (1), moi à mon fils Sébastien.» Les deux bambins se sont donc retrouvés au volant d'un minikart à moteur.

Leur vie d'enfant puis d'adolescent fut rythmée par les week-ends de compétition. Un parcours classique, qui est celui de centaines d'espoirs du sport automobile. A un détail près : ce petit plus côté talent po