Ce qu’il y a de bien avec le Top 14 de rugby, c’est qu’il n’est pas traumatisant pour le fan. Il le prend par la main, il lui raconte de belles histoires pas compliquées et il expédie d’une année sur l’autre les mêmes équipes dans le dernier carré ; une sorte de jeu de rôle où chaque protagoniste a une fonction précise et n’en sort jamais. Comme en 2008, le Stade français et Clermont ont rejoint ce week-end Toulouse et Perpignan en demi-finales du championnat de France (29 et 30 mai). Etude de cas.
Perpignan, le fantôme de dan Carter
L'ancien ouvreur des Canterbury Crusaders a fait long feu dans les Pyrénées-Orientales : quatre matchs et puis s'en va, à l'infirmerie, pour soigner son talon d'Achille. Un coup (marketing) pour rien, et l'Usap en est rendu à ce qu'elle a souvent figuré dans le paysage rugbystique français : une équipe créative, très solide moralement mais un peu suspecte dans le jeu d'avants et plus précisément en mêlée. Leur entraîneur, Jacques Brunel, a relevé samedi «un état d'esprit assez remarquable» chez ses hommes après la courte victoire (20-16) devant Clermont.
Toulouse, l’académie du rugby
Dix-huit demi-finales hexagonales de rang : même avec les moyens qui sont ceux du club toulousain, c’est impressionnant. Samedi, les 19 000 spectateurs du stade Ernest-Wallon ont dit adieu au futur retraité Fabien Pelous en s’affublant de masques en carton : 19 000 personnes avec la tête de Pelous, c’était un peu flippant quand même. Il se murmure que la défait