Mercredi soir, ses proches ont retrouvé Suleiman Alphonso Omondi pendu chez lui, à Nairobi, la capitale du Kenya. Il venait d’assister dans un pub à l’élimination d’Arsenal par Manchester United en demi-finale de la Ligue des champions. Il n’a pas supporté. Il est mort vêtu du maillot des Gunners. C’est le seul suicide officiellement répertorié à ce jour d’un fan d’Arsenal, mais on imagine que le moral des Londoniens plane à hauteur de gazon anglais fraîchement tondu après la fessée infligée par Manchester - 1-0 à l’aller, 3-1 à Londres au retour, match plié (2-0) après dix grosses minutes. Il est clair qu’après cette double confrontation présenter aujourd’hui Arsenal comme «rival» de Manchester relève d’un grossier abus de langage.

«Pire soirée». Mardi soir, Arsène Wenger a pris un gros coup sur le casque. «La pire soirée de ma carrière, lâchait-il. On sortait d'une bonne période, avec 21 matchs sans défaite en championnat. Mais récemment, on a été incapables de gagner les matchs qui comptent, contre Chelsea [en demi-finale de la Coupe d'Angleterre, ndlr], contre Manchester. Cela demande réflexion.» Réfléchir à quoi ? A chaud, après la rencontre, Patrice Evra lui a donné une piste. «Ce match, c'était celui de onze hommes contre onze enfants», a canonné le latéral gauche des Red Devils. Cruel, mais juste.

Jeu léché. Cette élimination sonne aussi comme la sanction de la vision un brin romantique du foot business de We