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Libération

Le lobby des galettes

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publié le 9 mai 2009 à 16h29
(mis à jour le 9 mai 2009 à 16h29)

Rennes ou Guingamp, patois gallo ou langue bretonne, de la ville ou «ploucs» des champs, mais tous galette-saucisse. La finale de la Coupe de France de football 100 % bretonne, samedi soir au Stade de France, a mis le lobby breton de Libération en ébullition. Sur le terrain comme à la buvette, euh, pardon, à la cafète. Sur le terrain ? Qui d'autre que Jean-Louis Le Touzet, «Trégorois de Plouëc-sur-Trieux», dernier cabig du service sport (une équipe longtemps 100 % pur beurre salé, salut les copains), pouvait écrire le road-movie que nous publions aujourd'hui (page 6 et 7) le long de la RN 12 ? Qui d'autre ? Ben pourquoi pas Luc Le Vaillant de Plougasnou, un «Léonard» dont la plume a trempé dans les mêmes embruns iodés ? Côté buvette, euh, pardon, à la cafète, ce fut un festival : Ploumagoar, Pont-Croix, Plomeur, Saint-Renan en roulant le «r», Rostrenen, Poullaouen («c'est à 10 kilomètres de Carhaix»), Rennes, Tréguier, etc. Un vrai lobby, on vous dit, capable de s'enflammer autour du palmarès annuel du meilleur kouign amann. Car si le football a alimenté les conversations (je ne balancerai pas le supporteur de Guingamp venu au journal avec son maillot Rippoz), la bouffe a vite pris le dessus. Pour un peu, les Franc-Comtois (François Sergent, Jean-Dominique Merchet, Jacky Durand), toujours à cheval sur la question de la cancoillotte, se seraient énervés. Mais ils ne faisaient pas le poids. Pas plus que le lobby italien (Tonino Serafini, Dino Dimeo,