Rennes ou Guingamp, patois gallo ou langue bretonne, de la ville ou «ploucs» des champs, mais tous galette-saucisse. La finale de la Coupe de France de football 100 % bretonne, samedi soir au Stade de France, a mis le lobby breton de Libération en ébullition. Sur le terrain comme à la buvette, euh, pardon, à la cafète. Sur le terrain ? Qui d'autre que Jean-Louis Le Touzet, «Trégorois de Plouëc-sur-Trieux», dernier cabig du service sport (une équipe longtemps 100 % pur beurre salé, salut les copains), pouvait écrire le road-movie que nous publions aujourd'hui (page 6 et 7) le long de la RN 12 ? Qui d'autre ? Ben pourquoi pas Luc Le Vaillant de Plougasnou, un «Léonard» dont la plume a trempé dans les mêmes embruns iodés ? Côté buvette, euh, pardon, à la cafète, ce fut un festival : Ploumagoar, Pont-Croix, Plomeur, Saint-Renan en roulant le «r», Rostrenen, Poullaouen («c'est à 10 kilomètres de Carhaix»), Rennes, Tréguier, etc. Un vrai lobby, on vous dit, capable de s'enflammer autour du palmarès annuel du meilleur kouign amann. Car si le football a alimenté les conversations (je ne balancerai pas le supporteur de Guingamp venu au journal avec son maillot Rippoz), la bouffe a vite pris le dessus. Pour un peu, les Franc-Comtois (François Sergent, Jean-Dominique Merchet, Jacky Durand), toujours à cheval sur la question de la cancoillotte, se seraient énervés. Mais ils ne faisaient pas le poids. Pas plus que le lobby italien (Tonino Serafini, Dino Dimeo,
Le lobby des galettes
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par Paul Quinio
publié le 9 mai 2009 à 16h29
(mis à jour le 9 mai 2009 à 16h29)
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