L’accident du départ
Si les deux Brawn-Mercedes de Jenson Button (quatrième victoire en cinq courses) et de Rubens Barrichello (qui a assuré le deuxième doublé de l’écurie) ont encore dominé les débats grâce à une judicieuse stratégie de Ross Brawn, cerveau et propriétaire de l’écurie (l’Anglais est passé sur deux arrêts et le Brésilien est resté sur les trois arrêts initialement prévus), les deux Toro Rosso-Ferrari, elles, ne sont pas sorties intactes du deuxième virage.
Les deux Sébastien (Buemi et Bourdais) ont, en effet, joué de malchance. Le jeune débutant suisse Sébastien Buemi était obligé de «monter» sur les freins, mais trop tard pour éviter (et finalement détruire) la Toyota de Jarno Trulli en perdition au milieu de la piste après avoir été éjectée hors de la trajectoire par une Williams avant de revenir sur la route du peloton à la suite d’un crochet dans l’herbe. Derrière Buemi, Bourdais, son compagnon d’écurie et d’infortune, n’a pas eu non plus le temps de ralentir avant de s’envoler sur la monoplace sœur. Outre les deux Toro Rosso et la Toyota de Trulli, la Force India d’Adrian Sutil restait elle aussi sur le carreau. Le genre de Grand Prix qui laisse des traces au moral et entame sérieusement le budget des équipes accidentées.
«C’est un long chemin pour arriver jusque-là.»
De Mansour Ojjeh, copropriétaire de l'équipe McLaren-Mercedes, après avoir remonté toute la grille de départ pour rejoindre ses deux pilotes, qualifiés à