Banderoles du type «mouillez le maillot ou cassez-vous», président de club insulté par les supporteurs, coach silencieux pendant trois jours parce qu’il est fou de rage contre ses hommes, joueurs qui en viennent aux mains dans le vestiaire… C’est la Ligue 1 d’en bas, celle des cinq clubs en lutte pour le maintien.
Le Mans, Sochaux, Saint-Etienne, Caen et Nantes sont dans le bateau. Le Havre étant déjà relégué, deux tomberont à l'eau. Sur la qualité de jeu (valeur individuelle des joueurs, volonté collective, aptitude à mettre de l'intensité et à durcir les matchs), Nantes est déjà mort. A la mi-temps du match perdu (1-2) il y a deux semaines à domicile face au Havre, le président nantais a fait irruption dans le vestiaire pour secouer les joueurs : «Vous êtes qui, bordel ?» Des types perdus. Comme à Saint-Etienne, où l'entraîneur, Alain Perrin, réputé terrible avec ses hommes, se garde bien d'en remettre une couche : les mecs seraient fichus de fondre en larmes.
Caen et Sochaux s’affrontent en Normandie samedi : deux équipes qui ont privilégié la vitesse et la qualité technique engluées dans une lutte pour le maintien où, on le sait, les qualités morales et l’agressivité comptent triple. Caen s’écroule depuis janvier (11 points en 16 matchs), Sochaux revient de l’enfer (14 points à la trêve), malheur au vaincu. Reste Le Mans, qui pourrait prendre la marée à Bordeaux samedi si les Girondins sont à leur niveau. Personne n’attendait les Manceaux dans ces eaux-là. Ça joue