Au lendemain de la défaite dimanche face à Lyon (1-3), l'attaquant marseillais Mathieu Valbuena avait hier revêtu un splendide tee-shirt indiquant : «Fucking fuck.» Incompréhensible, mais ça doit résumer le match. L'OM a dominé, mais a perdu face à des Lyonnais réalistes, intelligents et en réussite. Les supporteurs, entrés au Vélodrome avec la certitude de planter enfin ces ennemis qui les narguent depuis sept saisons, sont repartis dégoûtés. Fucking fuck. L'OL, même privé de ballons et sur la défensive, semblait imbattable. «Une équipe qui a une grande classe», reconnaissait hier le capitaine marseillais, Lorik Cana.
Pression. L'OL a géré le match avec l'expérience que donnent sept titres de champion consécutifs, et a peut-être (sans doute) privé les Marseillais de la récompense qu'ils espèrent depuis dix-sept ans. Les Lyonnais ont rendu un aimable service à Bordeaux, désormais premiers avec 3 points d'avance sur l'OM à deux journées de la fin. Il n'y a que la pression qui puisse faire dérailler les Girondins. «Mais je les vois mal craquer», rétorque Valbuena. Fucking fuck.
Les Bordelais reçoivent Monaco et se rendent à Caen, deux cibles a priori faciles. «On espère que Monaco ne sera pas en vacances avant l'heure», prévient Cana. L'OM va à Nancy et reçoit Rennes, et «même s'il ne reste que 1 % de chance, il faut y croire», avance le coach marseillais, Eric Gerets. Son homologue