Peut-on raisonnablement parler d'outsiders dès lors qu'approche Roland-Garros ? Quelqu'un peut-il battre Rafael Nadal sur la terre parisienne. «Je n'y crois pas une seconde», affirme l'ancien joueur Jérôme Potier, consultant de Libé pendant la quinzaine. Pas le moindre suspense, donc ? Ben non… Par charité pour l'organisation du tournoi, nous avons pourtant repéré dans le tableau de Nadal, à partir des quarts, les adversaires les plus à même d'entraver sa marche triomphale. Pour chacun, nous avons essayé de voir pour quelles raisons ils peuvent y croire un peu. Et pourquoi ça ne devrait pas suffire.
Fernando Verdasco
Classement ATP : 8e.
Bilan face à Nadal : 0 victoire pour 9 défaites, dont 4 sur terre battue.
Pourquoi il peut y croire : Le Verdasco 2009 est celui de la révélation. Longtemps, il n'a été qu'un très gros bras. Voilà un Espagnol, gaucher de surcroît, dont le coup droit pouvait s'étalonner avec celui de Nadal. Las, le reste était beaucoup plus lambda. A la faveur de stages répétés à Las Vegas, sous les ordres de Gil Reyes, le préparateur physique d'Andre Agassi, Verdasco est désormais équipé de jambes et d'une condition physique dernier cri, qui lui permettent de se montrer plus patient et de construire davantage ses points. Son chef-d'œuvre : un match de cinq heures, perdu in extremis face à Nadal à Melbourne. Depuis, il a atteint les quarts de finale de tous les tournois qu'il a disputé.