Battu en quatre sets par le Belge Christophe Rochus (6-3, 6-1, 3-6, 6-4), Fabrice Santoro est parti hier dans la lumière, le soleil au zénith. L'affaire aurait pu, aurait dû, même, se conclure la veille dans la pénombre du soir qui tombe. Mais Santoro ne voulait pas achever sa longue histoire avec Roland-Garros dans l'anonymat d'une fin de journée. «Non, je n'aurais pas aimé m'en aller comme ça… dans le noir !» a t-il confirmé après-coup.
Alors mardi, face à Rochus, sur une terre battue humide et lente, le Français a sorti dans le couchant quelques-uns des coups qui n’existent que dans son manuel : celui du parfait embrouilleur des courts. Des coups de patte qui ont suffi pour prolonger l’affaire de 24 heures et finir dignement cette histoire d’amour de vingt ans (commencé en 1989) avec Roland-Garros.
Epopée. De retour sur le Lenglen à l'heure de l'apéro hier, Fabrice Santoro était farceur, tout heureux de retrouver une température plus clémente pour ses vieux os. Rochus ne lui a pas offert la moindre opportunité de gagner ce match et de prolonger sa tournée d'adieu plus avant. La dernière apparition de Santoro à Roland-Garros en simple n'aura donc duré que huit minutes. Il lui faudra beaucoup plus de temps pour raconter cette épopée sur la terre battue parisienne. Un exercice de mémoire que Santoro a entamé hier avec un bel enthousiasme, prouvant que ses neurones sont plus frais que ses muscles.
«Vingt ans, ça compte dans une vie. Lorsque j’ai com